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Portes de Romilly : les maires des villages vont-ils se représenter ?

Source L'EST ECLAIR du 30 mai 2025 Un article de SANDRA ROGER


Romilly-sur-Seine et environs. Un maire compte se représenter. Un autre souhaite arrêter.   Trois maires sont indécis, notamment en raison de l’accumulation de normes mais aussi de citoyens qui les sollicitent de plus en plus pour des affaires privées comme des conflits de voisinage. 



En mars 2026, auront lieu les prochaines élections municipales. Si, au sein de la communauté de communes des Portes de Romilly-sur-Seine, ils sont nombreux dans la ville-centre à fourbir leurs arguments de campagne pour tenter de prendre la place de maire, nous avons interrogé les maires des cinq villages pour savoir si, déjà, eux comptaient se représenter.

La décision est quasiment prise pour deux d’entre eux, l’indécision règne pour les trois autres.


À Crancey

« Moi, en principe, non, je ne me représente pas », répond Bernard Berton, maire de Crancey (709 habitants). « J’étais déjà presque décidé à arrêter la dernière fois. Comme je n’avais pas trouvé de successeur, je me suis relancé une fois mais j’avais dit à mes conseillers que c’était le dernier mandat » , ajoute-t-il. « J’aurai 78 ans à la fin de l’année : cela commence à compter. C’est mon 4 e mandat de maire et mon 7 e d’élu. J’ai fait ma part », commente celui qui relève les bonnes relations avec les autres « collègues » et les administrations, et de « belles réalisations » à Crancey : « La traversée de la RD 619 » avec le conseil départemental ou encore « les deux commerces qu’on a sauvés ».

« Il y a bien sûr toujours des petites querelles entre voisins (le bruit, les chiens, les arbres qui dépassent) : c’est le quotidien qui met un peu de piment », relate-t-il encore dans un sourire.


À Gélannes

Au contraire, Richard Bégon se dit prêt à rempiler pour un nouveau mandat à Gélannes (712 habitants). « A priori , oui, je me représente », confirme l’élu de 67 ans, qui réalise actuellement son 2 e mandat en tant que maire.

« On a un projet de maison d’assistantes maternelles dont les travaux devraient démarrer en cours d’année et un projet de lotissement aussi », décrit-il : « On avait aussi racheté une ancienne ferme. Il y a une bâtisse assez grande avec du potentiel. Si on pouvait y faire un commerce, ce ne serait pas mal. Mais cela, ce sera après la MAM et quand le lotissement sera avancé. Chaque chose en son temps. »


À Pars-lès-Romilly

Quant à Marianne Joly, maire de Pars-lès-Romilly (844 habitants) : « Je n’ai pas encore pris de décision. Je suis encore dans l’action. J’apprécie de servir de manière impartiale, d’être utile au bien commun. Un village est une communauté de vie et je suis contente d’avoir participé au principe de l’engagement », témoigne-t-elle. Mais elle a des réserves « sur le plan institutionnel » : « Le mandat a été traversé par de multiples crises : on a eu le Covid, la crise énergétique, les prix des matériaux qui ont flambé et on finit avec la baisse des moyens financiers. Et il y a, de plus en plus, une difficulté à agir avec une profusion de normes, d’obligations bureaucratiques. »

Elle relève aussi – même si « la majorité des administrés sont très sympathiques » – « des personnes de moins en moins éduquées, moins respectueuses qu’autrefois ». « On a un rôle plutôt social maintenant : on en arrive à faire de la médiation entre voisins. C’est un engagement de tout instant pour une commune rurale. D’un point de vue personnel, c’est enrichissant mais c’est chronophage », ajoute-t-elle. Marianne Joly, 66 ans, réserve donc sa décision pour l’automne. On rappelle qu’elle a effectué deux mandats de conseillère municipale puis a été adjointe avant de devenir maire en 2018 et d’être réélue en 2020.


À Maizières-la-Grande-Paroisse

« Je ne sais pas. C’est 50-50 », nous répond Michel Lamy, maire de Maizières-la-Grande-Paroisse (1 553 habitants), 68 ans. Après un premier mandat en tant qu’adjoint, il est devenu premier magistrat de la commune en 2008 et arrive au terme de son 3 e mandat. « J’aime donner de ma personne mais, ce que je regrette aujourd’hui, c’est qu’on n’écoute plus le terrain alors que nous, on est au plus près de la population », constate ce défenseur du « développement économique » du secteur devant l’accumulation de normes et de réglementations décidées en haut lieu.


À Saint-Hilaire-sous-Romilly

L’indécision est également là pour François Lo Briglio, maire de Saint-Hilaire-sous-Romilly (348 habitants). À 66 ans, il effectue son premier mandat. « Je n’en sais rien encore. Je ne suis pas décidé », indique celui qui décrit « une fonction très prenante ». Le sujet du contrôle des fosses septiques l’a particulièrement accaparé ces derniers mois : « Il y a des habitants pas contents, même si ça fait partie du métier. Et depuis le Covid, les gens demandent beaucoup et il faut faire tout de suite. Les maires sont très sollicités : si on a un problème de voisinage, c’est chez le maire qu’on va. C‘est la mairie qui doit tout résoudre. »

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